Si pendant les deux journées de vote de ce 2ème tour des présidentielles égyptiennes, aucun accroc majeur ne sait produit, nombreuses les irrégularités qui ont été signalées par les observateurs déployés sur le terrain. De fait, les partisans des deux candidats ont rivalisé d’imagination pour commettre des fraudes. Des électeurs se sont vus distribués des stylos à l’encre qui s’efface au bout de plusieurs heures. Objectif : fausser les bulletins de vote où il faut cocher le nom de celui qu’on choisit. Des sonneries de téléphones portables avec des slogans pro-Chafiq ou pro-Morsi ont également retenti dans les bureaux de vote. Plus classique, le bourrage d’urne avec des bulletins pré-remplis. Au moins 200 de ces bulletins falsifiés ont été retrouvés.
Ces irrégularités ont été signalées par plusieurs milliers d’observateurs déployés dans les 14 000 bureaux de vote à travers l’Egypte. Des fraudes confirmées ensuite par la commission électorale mais jugées sans grand effet sur les résultats définitifs.
Selon une plateforme d’ONG, les irrégularités ont été commises en grande partie par les partisans de l’islamiste Mohamed Morsi mais un de ses porte-parole s’en est défendu en accusant le camp adverse, celui d’Ahmad Chafiq d’être le principal responsable.
Difficile de connaître en tout cas l’ampleur de ces fraudes et si elles peuvent influencer le résultat du scrutin. Aucun chiffre précis n’a été donné par la commission électorale et il reste encore une journée de vote ce dimanche.