Le 14 février 2011, les contestataires bahreinis envahissaient la capitale pour réclamer l’instauration d’une monarchie constitutionnelle. Plus d’un an après, la situation demeure très tendue. Le 14 mars suivant, le régime réprimait durement le mouvement de contestation. L’état d’urgence a été déclaré, et les pays du Golfe ont envoyé des troupes pour reprendre le contrôle de la situation. Un nombre important de 21 militants politiques ont été arrêtés et condamnés à de longues peines de prison. Le monument de la place de la Perle, en quelque sorte la place Tahrir bahreïnienne, a été rasé.
En quinze mois, près de 60 personnes sont mortes, le dialogue national lancé en juillet 2011 n’a rien donné puisque l’opposition n’y était pas, le rapport de la Commission Bassiouni – composée de personnalités proche du régime et des experts des droits de l’homme chargés par le roi Ahmad d’enquêter sur les événements de février et mars 2011- est en cours d’application. Mais la contestation continue. Des manifestations pacifiques ont lieu toutes les semaines. Des affrontements opposent presque chaque soir dans les villages limitrophes de la capitale, police et contestataires.