Algérie : une politique appropriée pour assurer la sécurité alimentaire du pays

Champs de blé à la Mitidja

L’Algérie, qui importe 60% de ses besoins alimentaires pour une facture de 5 milliards de dollars (en 2010), est appelée à développer sa filière céréalière pour «assurer sa sécurité alimentaire» mais aussi pour «limiter ses importations», a indiqué M. Benamor Président du Comité Interprofessionnel des Céréales (CIC). Un défi qui ne saurait être relevé sans la levée, d’abord, des handicaps et des problèmes recensés par les professionnels du secteur et qui ont conduit, entre autres contre-performances, à des rendements ne dépassant pas les 17 quintaux de blé à l’hectare, alors que la moyenne dans les pays développés atteint les 70 q/ha.

Le pays  est ainsi classé parmi les premiers importateurs mondiaux de céréales. Mais, il vient de réduire ses importations en prévision d’une bonne année céréalière qui va nous permettre de réviser à la baisse la facture alimentaire de moitié par rapport à 2011. A fin avril dernier, le pays a importé pour 400 millions de dollars de céréales, essentiellement du blé tendre, contre 800 millions de dollars à la même période de 2011. D’une valeur de 2 milliards de dollars, la récolte de cette année a été soutenue par un rendement à l’hectare en progression continue, passant de 8 à 18 quintaux à l’hectare.

Cela suffit-il pour amorcer un début de baisse des importations ? De l’avis de Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), la diminution des importations passe d’abord par «le renforcement des connexions entre producteurs et transformateurs», d’autant que les potentialités des uns et des autres sont aujourd’hui considérables. Il en veut pour preuve le taux de croissance, estimé à 6%, que réalise le secteur agricole algérien.

Mais paradoxalement, «le volume des importations a triplé en l’espace de 5 années et la population active agricole, estimée aujourd’hui à 13%, a diminué de près de la moitié en 4 années», a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Agriculture a appelé, de son côté, l’ensemble des intervenants dans la filière à «mettre fin aux faux problèmes, à se prendre en charge et à œuvrer pour la réalisation des objectifs tracés». 

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