Devenus récurrents depuis la Nekba de 1948, l’incendie et la destruction des villages et des champs de palestiniens, l’opinion publique internationale s’en est familiarisée et à présent s’en accommode sans aucun souci pour les victimes qui n’ont d’autre alternatives que soit de partir ailleurs pour vivre sous des tentes avec le peu que procure les organisations chargées des réfugiés, soit d’intégrer l’une des organisations de résistance.
Hier encore samedi 26 mai, une trentaine d’habitants israéliens de la colonie d’Itzar ont incendié un champ de blé et des oliviers palestiniens, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Un Palestinien a été grièvement blessé alors qu’il voulait éteindre l’incendie. Ce n’est pas la première fois que des violences sont commises dans cette colonie.
Alertés, les villageois se sont précipités pour éteindre le feu. Les colons de l’implantation d’Itzar leur ont alors tiré dessus à balles réelles, blessant grièvement un Palestinien à l’estomac. Le villageois a été évacué à l’hôpital. Des soldats israéliens ont ensuite repoussé les colons afin que les affrontements ne dégénèrent pas plus.
Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de la confrontation. Une de plus, après celle lancée en début de semaine. Deux vidéos prises par des militants des droits de l’homme israéliens avaient montré des colons, toujours de la même région, tirer sur des fermiers palestiniens. Plusieurs soldats étaient intervenus en renfort, se plaçant du côté des agresseurs. L’autorité palestinienne avait alors accusé « l’irresponsabilité des soldats israéliens ».
La colonie d’Itzar est considérée comme un bastion de colons extrêmistes qui n’hésitent pas à s’en prendre violement aux biens des fermiers et aux palestiniens de Cisjordanie. L’implantation juive est considérée comme illégale selon le droit international.