Mort en 1964 au Caire qui lui avait servi de lieu d’exile qu’il n’avait pas choisi de lui-même, le leader marocain Abdelkrim El Khattabi qui avait combattu durant presque une dizaine d’années (1918-1926) le colonialisme espagnol au nord du Maroc, ne pouvait réaliser de son vivant que sa dépouille puisse être un jour rappariée dans son pays dont les responsables l’avaient presque renié. Aujourd’hui, c’est devenu une possibilité tant que les marocains dans leur ensemble, désireraient qu’un tel geste puisse s’accomplir le plutôt possible. Pour tous les marocains, il n’est pas normale que l’un de leurs leaders historiques ne puisse pas être réhabilité par le pouvoir et enterré chez lui, dans la terre qu’il avait défendue.
Depuis nombre d’années, une association au sein de laquelle militaient des personnalités connues pour être de vigoureux nationalistes, tels que le futuriste Mehdi El Manjra, le Dr. El Jaroudi et nombre de parents du grand leader, a mené un combat sans précédent. Cette association devait mener une très grande lutte pour d’abord être reconnue en temps qu’association d’étulité publique, et par la suite pour pouvoir constituer le dossier administratif justifiant la demande de rapatriement de la dépouille du défunt.
Aujourd’hui, il est question pour ladite association d’accélérer la procédure pour réaliser ce rêve de tous les marocains qui se rappellent de ce qu’avait fait ce Grand Leader pour le Maroc et de tous ceux qui demandent à ce que leur pays soit réconcilié avec son histoire.
Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi, connu populairement par « Abdelkrim », a été le premier leader marocain à refuser dès 1918 que son pays soit ajounouillé devant le colonialisme. Nombreux furent les nationalistes d’autres grandes nations que s’étaient inspirés de sa démarche militaire et politique pour combattre le même colonialisme. L’on pourra citer les noms de Ho Chiminh du Viêtnâm, Kim Il Sung de Corée, Mao Tsé Tong de Chine, Ben Bella en Algérie et le tout récent Chée Guévara en Amérique Latine. A présent, le Maroc avec toutes ses composantes ethniques, politiques et sociales, attend avec impatience le retour de celui qui avait fait sa grandeur parmi les nations, même en cercueil, pourvue qu’il le réhabilite et l’honore…