Le Liban fait les frais de la situation qui empire en Syrie. C’est au nord du pays que la situation risque de dégénérer donnant lieu à un début de guerre civile entre une frange de Sunnites et des Alouites pro Bachar. Aujourd’hui, des milliers de personnes ont enterré à Bireh, les deux dignitaires sunnites tués ce dimanche 21 mai 2012 sur un barrage de l’armée. Mais les funérailles n’ont connu aucune violence. C’est la présence en force de l’armée, ainsi que le geste du Chef du Gouvernement Mkati qui a veillé en personne pour que les soldats incriminés soient arrêtés et présentés d’urgence au procureur militaire à Beirut, qui ont concouru pour aujourd’hui, à éviter des heurts entre pro et anti-régime syrien. Hier encore, des heurts entre ces deux courants se sont produits dans le nord et ont gagné même la capitale. L’on a dénombré la nuit de dimanche à lundi, deux morts au quartier de Tarik Jdidé. A Beyrouth, ce 22 mai 2012, des sunnites du Parti du Futur de Saad Hariri qui soutient les opposants syriens, se sont pris au siège du Parti du courant arabe de Chaker Barjaoui, et l’ont totalement incendié .
Le Chef du Hizbou Allah, le Cheikh Hassan Nasr Allah a appelé les libanais au calme après que la situation s’est envenimée entre Chiites et Sunnites à la suite de l’enlèvement de 13 pèlerins libanais de confession Chiite en Syrie. Il a promis à sa communauté de faire le nécessaire pour les libérer saints et saufs. L’armée syrienne s’est déployée en nombre au nord, dans la région où les kidnappés seraient amenés par leurs ravisseurs. Aucun mouvement n’a revendiqué cet enlèvement et le mouvement armé syrien dit « armée Libre » a rejeté toute responsabilité dans cette affaire. Son chef a fait aujourd’hui, une déclaration par laquelle il a réfuté les « allégations du régime syrien », l’ayant accusé d’avoir commis cet enlèvement en riposte à l’assassinat le dimanche dernier par l’armée libanaise, de deux dignitaires sunnites libanais au nord, près de Tripoli.