Le tribunal pénal de Manama vient de décider ce lundi de relâcher sous caution le militant bahreïni Nabil Rajab. Son avocat a du payer audit tribunal la caution exigée pour sa libération, soient 300 dinars bahreynis (800 dollars). Il a affirmé que son client reste interdit de voyage. Nabil Rajab, un chiite de confession, est poursuivi dans le cadre de trois affaires, une sur des insultes aux autorités et deux autres sur des participations à des manifestations interdites. Oeuvrant pour son acquittement définitif, la défense a demandé que les trois affaires soient réunies en une seule, requête que le tribunal a décidé d’examiner lors d’une audience fixée pour le 16 juin prochain.
Sortant du poste de police de Manama, au sein duquel il devait signer les documents de sa remise en liberté, Il a fait le signe de la victoire en s’adressant aux membres de sa famille venant l’accueillir et a un certain nombre de ses partisans. Interrogé par France24 sur ses activités futures, il a estimé qu’il ne s’arrêtera pas de défendre les droits de l’homme et les démunis ainsi qu’il continuera son combat pour les réformes démocratiques dans son pays: « J’ai été arrêté en raison de mes activités dans le domaine de la défense des droits de l’Homme », a-t-il déclaré, en s’engageant à « continuer à réclamer le respect des droits, à professer la parole libre et à défendre les faibles ».
Dirigeant le Bahrain Centre for Human Rights, Nabil Rajab avait été arrêté le 5 mai sous l’accusation d’insultes proférées contre les autorités sur son compte Twitter. Son association défend avec acharnement la contestation animée par une majorité de chiites contre la dynastie des AL Khalifa qui pratique une politique de répression féroce contre les militants pour les changement démocratiques au Bahrain.