Quinze ans de prison ferme, telle est la sentence prononcée dimanche 27 mai par un tribunal pénal de Manama au Bahrain contre six militants pour le changement dans ce pays. Le fait qu’ils soient de confession chiite, ils étaient accusés de terrorisme et en liaison avec des miliciens iraniens. Selon le procureur bahrayni, les six condamnés avaient fomenté des attentats dont l’un visait le pont-digue qui relie Bahreïn à son voisin, l’Arabie Saoudite. Cette lourdes condamnation sont perçues comme un avertissement adressé à l’Iran, accusé de soutenir les mouvements de contestation dans le pays.
Elles ont été prononcées sept mois après l’arrestation des accusés dans un contexte pour le moins agité et houleux entre les pays du Golfe et l’Iran. Celui-ci nie pourtant toute implication dans ces complots terroristes contre le ministère de l’Intérieur et l’ambassade d’Arabie Saoudite à Manama, comme il nie aussi son soutien au mouvement de contestation animé par les chiites à Bahreïn depuis plus d’un an.
Ces derniers jours, Téhéran s’est insurgé contre le projet d’union que veulent mettre en place Bahreïn et l’Arabie Saoudite, pour faire face à la menace de l’Iran qui cherche par tous les moyens, à étendre sa toile confessionnelle .