Installée ce samedi 26 mai 2012 au matin, soit deux semaines après les élections législatives qui ont vu la large victoire de l’ex-parti unique du Front de libération nationale, le FLN, l’Assemblée nationale, a vu sa première séance chahutée par des députés du mouvement « Algérie verte » qui a été créé par trois formations islamistes à la veille des législatives.
A peine le doyen de l’Assemblée nationale algérienne ait finit d’appeler les 462 élus, lesdits députés se sont levés brandissant chacun une pancarte rouge sur laquelle est écrit : « Non à la fraude ». Quelques minutes après, ils se sont retirés de l’hémicycle du parlement en guise de protestation contre les résultats truqués des éléctions législatives ayants donné une majorité écrasante de 208 sièges au FLN.
Othmane Lahouar, président du groupe parlementaire de l’Alliance verte, s’est adressé alors aux journalistes présent sur les lieux en disant que : «C’est dans l’objectif de dénoncer les fraudes qui ont eu lieu pendant la période des élections. C’est fini, ça suffit, ça a duré trop longtemps. Maintenant c’est le moment de dire que le peuple est souverain, c’est à lui de choisir, on ne veut pas que d’autre personnes choisissent à la place du peuple».
Pour Miloud Chorfi, député et porte-parole du Rassemblement National Démocratique, le RND, l’autre parti de l’alliance présidentielle, la crédibilité de l’Assemblée n’est nullement entamée par ce boycotte. « Nous enregistrons avec satisfaction cette entrée, même si elle paraît houleuse, c’est le jeu démocratique, une tendance qui n’a pas eu de bons résultats, c’est logique qu’elle réagisse comme ça », a-t-il expliqué».