Hier à Alger, est né un grand mouvement dit « Front Politique pour la Sauvegarde de la Démocratie » (FPSD). Seize chefs de partis se sont alliés dans ce nouveau front et ont appelé solennellement le pouvoir à sauver l’Algérie d’une éventuelle tournure malheureuse qu’elle encoure, par la constitution d’un gouvernement de transition et en mettant en place une assemblée constituante pour la rédaction d’une nouvelle loi fondamentale pour le pays.
Les 16 responsables de partis politiques, qui ont signé le document créant ledit front, sont t la plupart de nouvelles formations ayant obtenu récemment l’autorisation de s’activer légalement sur la scène politique. Ils sont dans la majorité des partis se réclamant pour un fondement islamique de la société ou proches du courant islamiste. Mais tous se sont mis d’accord sur le rejet des résultats des dernières élections législatives ayant été falcifiés par le pouvoir, la non reconnaissance de « la prochaine Assemblée et du gouvernement qui en sera issu ». C’est au fait , un boycott des travaux à l’hémicycle parlementaire qu’ils ont annoncé et non une démission des députés qui sont affiliés à ces partis.
Toutefois, ils ont annoncé l’installation le 26 mai, le jour même de l’ouverture de première session parlementaire de l’assemblée élue, d’une «Assemblée populaire», parallèle. Le document signé par les 16 chefs de partis d’opposition qualifie le Président Boutaflika comme « le premier responsable de la fraude enregistrée avant, pendant et après les élections ».
Cette restructuration d’une partie de l’opposition algérienne dans un seul front, le boycotte de la nouvelle assemblée, ainsi que l’envergure des actions que cette opposition envisage d’entreprendre, risque de réchauffer la scène politique dans les quelques jours à venir.